Images de la page d'accueil
Ajoutez un logo, un bouton, des réseaux sociaux
Créée en 2016, l’association «Les chats trappés» se donne pour mission principale d’identifier, stériliser et vacciner les chats errants, avant de proposer leur adoption. Problème, le manque de soutien des collectivités locales complique la mise en place d’action à grande échelle.
Il y a un an, presque jour pour jour, une vive émotion avait envahi les habitants de l’impasse du Ruisseau, sur les hauteurs de Gex, après la découverte de plusieurs chats empoisonnés.
Le cri d’alarme avait été lancé par Coralie Lisowski, la présidente de l’association «Les chats trappés», que nous avons rencontrés dernièrement. « Un an après le dépôt de plainte, je n’ai pas eu de nouvelles de la gendarmerie, ils n’ont probablement rien retrouvé qui permettrait de comprendre qui est à l’origine des empoisonnements, regrette-t-elle. J’ai moi-même procédé à des analyses sur les chats qui n’ont rien donné. » Un des chats est décédé, mais fort heureusement, les autres ont pu être sauvés grâce à un traitement adapté ; deux chats errants avaient été pris en charge par l’association. Cette mésaventure rappelle la création de l’association, il y a maintenant six ans. « J’ai eu l’idée de la créer un an avant (en 2015, Ndlr), raconte Coralie. J’avais perdu mon chat et au fil de mes recherches, j’en ai trouvé plein d’autres sauf le mien ! J’ai remarqué que le tissu associatif était submergé. Je travaillais à l’époque chez les vétérinaires, j’ai donc décidé de me lancer. »
Mais outre les actes de cruauté qui se poursuivent dans les alentours, la problématique des chats errants reste toujours présente. Stériliser, identifier et vacciner les nombreux chats errants du territoire, telle est la principale mission que se donne l’association «Les chats trappés» au quotidien. Une fois soigné, avec son carnet de santé à jour, le matou rejoint une famille d’accueil, étape antichambre avant une adoption définitive.
Problème ? L’entité manque cruellement de soutien, surtout des collectivités. « J’ai démarché toutes les mairies du Pays de Gex, je n’ai eu aucune réponse mise à part la commune de Sergy qui nous a accordé 150 € pour un an. C’est certes peu, mais déjà gentil de leur part. Après i l y a des mois, on ne sait pas si on arrivera à régler toutes les factures, mais on y parvient toujours… » Un vrai frein qui empêche de mener des véritables campagnes de stérilisation. « On ne peut pas organiser le trappage en un claquement de doigt, il faut d’abord identifier des lieux précis, trouver des bénévoles et les créneaux horaires qui conviennent aux vétérinaires, pour ensuite les faire stériliser. »
Grâce à un élan de solidarité au moment des fêtes de fin d’année, l’association a pu recueillir près de 3 000 € de dons sur le seul mois de décembre ! « On est vraiment contents, cela montre qu’avec l’entraide on arrive à survivre, malgré le manque de soutien des mairies. » Un coup de pouce qui ne peut qu’aider l’association à gérer la santé et l’adoption des chats errants. En 2021, «Les chats trappés» ont recensé 344 adoptions.
Vive émotion pour plusieurs habitants de l’impasse du Ruisseau à Gex. Des chats ont été victimes d’un empoisonnement, a priori volontaire, mettant leur vie en danger.
Jeudi 4 mars, les réseaux sociaux gessiens s’enflamment. En effet, une habitante de Gex et l’association « Les Chats’trappés » publient un post expliquant que des chats ont été retrouvés empoisonnés dans leur quartier.
Contactée par nos soins, Coralie, la présidente de l’association, revient sur le déroulé des événements :
« Il y a un mois et demi, un de mes chats était décédé d’un empoisonnement. Je pensais alors à un accident, un cas isolé. Puis il y a quelques jours, un chien du quartier est également mort, on ne l’a su que tardivement, la propriétaire n’en a pas parlé. Et donc jeudi 5 mars, la clinique vétérinaire des Vertes Campagnes m’a appelée en me disant de faire attention aux chats de l’association car ils venaient de récupérer plusieurs chats du quartier présentant la même intoxication que le premier chat décédé. »
Des chats sont en effet trouvés ce jour-là très mal en point, à la limite du coma. Trois d’entre eux sont hospitalisés.
« J’apprends à ce moment-là que 4 chats d’un même voisin sont déjà morts, explique Coralie. Ce qui fait donc 7 cas d’empoisonnement le même jour ! Tous, impasse du Ruisseau. Deux des chats hospitalisés sont sous la responsabilité de l’association, le troisième appartient à une autre voisine (lire ci-contre). »
Mardi 9 mars, « Mimi », « Blackie » et « Bounty » étaient de retour dans leurs foyers : « Ils vont mieux et se reposent ». L’association et la propriétaire du troisième chat ont décidé de porter plainte. Pour elles, il s’agit clairement d’un empoisonnement volontaire (voir ci-contre). Afin de prévenir le quartier des risques éventuels et pour recueillir un maximum d’informations, un petit groupe a placardé des affiches durant le week-end.